Mathieu de Montmorency-Laval (1786-1826).
Lettre de G. de Fontenac au comte Mathieu de Montmorency.
Rome, 23 décembre 1814.
Beaucoup d’Anglais reviennent de l’île d’Elbe et rapportent des détails très rassurants sur un homme dont ferait bien de ne plus parler ou du moins, de moins parler. Les Anglais mettent une fausse générosité à le plaindre et une sotte originalité à admirer le ton qu’il a. Le fait est qu’il les reçoit très bien et donne, comme un oracle, sur les destinées du monde, des prédictions que les gobes-mouches recueillent. Dans ces prédictions il ne ménage point l’Angleterre et annonce sa décadence prochaine. Il écrit ses « Mémoires » [Ce qui est faux en réalité]. Je trouve ces pèlerinages bien inconsidérés ; mais ils n’ont aucune influence sur l’Italie qui est fort tranquille.
(Arthur CHUQUET, « L’Année 1814. Lettres et Mémoires », Fontemoing et Cie, Éditeurs, 1914, p.440).