Accueil TEMOIGNAGES Lettres de l’Empereur…

Lettres de l’Empereur…

Commentaires fermés
0
45

L'Empereur !

En voici une adressée au comte Daru, Ministre-directeur de l’Administration de la Guerre, à Paris.

Berry-au-Bac, 5 mars 1814.

Vous verrez par mon décret que j’ordonne que les gardes nationaux des levées en masse soient vêtus de blouses, ce qui est un assez bel habillement qui couvre tout. Ces gardes nationaux auront des schakos et des souliers. Comme cela, ils seront parfaitement habillés. Faites en sorte que les villes se procurent ces effets sur-le-champ. Vous pourrez en fournit aux gardes nationaux qui n’en auraient pas. Vous ferez faire plusieurs milliers de ces blouses. Cela ne doit pas coûter cher. Quant aux gibernes, elles seront de buffleteries noires.

————-

Celle-ci est écrite au comte de Montalivet, Ministre de l’Intérieur.

Fismes, 5 mars 1814.

Donnez ordre au préfet de Châlons de se rendre sur-le-champ à Reims. J’espère que nous ne tarderons pas à être maîtres aussi de Châlons. Il sera nécessaire que le préfet de Laon soit prêt à s’y rendre, si nous y rentrons demain ou après.

————-

Et cette dernière s’adresse à Maret, duc de Bassano, Ministre Secrétaire d’Etat, à Paris.

Berry-au-Bac, 5 mars 1814.

Expédiez sur-le-champ au sous-préfet de Reims les décrets qui les concernent. Faites-lui également passer les décrets relatifs à la levée en masse, pour que tout cela soit imprimé et affiché, ainsi que les bulletins. Il y a aussi une séance de la présentation des drapeaux à l’Impératrice. Je voudrais qu’elle fût également imprimée et affichée.

Faites expédier tout cela dans la nuit au sous-préfet.

 

(« Lettres inédites de Napoléon 1er. Collationnées sur les textes et publiées par Léonce de Brotonne », Honoré Champion, Libraire, 1908, pp.539-540, Lettres n°1337,1338 et 1339).

 

Charger d'autres articles liés
Charger d'autres écrits par Christophe
Charger d'autres écrits dans TEMOIGNAGES
Les commentaires sont fermés.

Consulter aussi

Un banquet à Paris, en mars 1815…

« Le gouvernement semblait avoir pris à tâche de blesser toutes nos sympathies, de méprise…