Une lettre de Guillaume Peyrusse à son frère André.
Rappelons que Peyrusse était, durant la campagne de 1814, Payeur de l’Empereur. J’ai détaché les deux passages les plus intéressants de cette longue lettre qui est, majoritairement de par son contenu, à caractère domestique.
C.B.
A Meaux, le 15 mars 1814.
Détaché du quartier-général de l’Empereur, j’ai été fort longtemps, mon cher André, sans avoir de tes nouvelle ; je viens de recevoir aujourd’hui tes deux lettres des 25 [février ? ] et 2 mars…Nous sommes ici sans rien savoir de l’Empereur, parce que nous ne sommes pas sur la route de l’estafette ; nous étions à Château-Thierry ; par suite de son mouvement sur Soissons, nous sommes revenus à Meaux, mais nous n’y resterons pas longtemps, si, comme on nous l’assure, Sa Majesté se porte sur Reims. Sa Majesté fait feu des quatre pieds pour déjouer et anéantir les projets de l’ennemi. Et de vos côtés quelles sont vos craintes et vos espérances ?…
(« Lettres inédites du baron Guillaume Peyrusse, écrites à son frère André pendant les campagnes de l’Empire. De 1809 à 1814… », Perrin et Cie, Libraires-Éditeurs, 1894, pages 194 et 196).