De la politique patrimoniale de Napoléon : actes et effets.
Voici un livre récent qui porte sur un sujet peu exploité : la politique patrimoniale, foncière et immobilière de Napoléon. L’Empereur parfaitement ordonné dans sa tête et dans ses actes, ne laissa rien au hasard dans ces domaines. Que ce soit dans la réalisation de son « Grand Dessein », la réunion du Louvre aux Tuileries, vaste projet urbain tournant autour d’une refonte complète du centre de Paris (le début du percement de la rue de Rivoli en est un exemple), ou afin de reconstituer le domaine royal du Château de Versailles. Afin que toutes les opérations immobilières se fassent dans la légalité, un « Comité des affaires contentieuses de la Couronne « est créé. Un chapitre est consacré aux donations immobilières faites par l’Empereur à quelques uns de ses plus fidèles serviteurs : Lefebvre-Desnouettes, Bertrand, Mouton, comte de Lobau. Un exemple délicat est celui de la donation faite à Camille Illari, qui fut sa nourrice lorsqu’il était enfant. Joséphine n’est pas oubliée des générosités de l’Empereur, ainsi qu’Élisa, Pauline, Camille Borghèse, son second époux, Sieyès, Talleyrand. Toutes ces opérations souvent complexes sont effectuées sous la surveillance du Comité cité plus haut. Rien, selon les instructions de l’Empereur, ne doit être bâclé. Les personnes, quel que soit leur rang, ne peuvent pas faire n’importe quoi du bien reçu des mains impérial ; voir à ce titre l’exemple de Pauline avec l’acquisition du château du Raincy, non loin de Paris.
Globalement, et malgré quelques coquilles et de légères répétitions, il s’agit d’une étude intéressante à garder en bonne place dans sa bibliothèque.
Sébastien EVRARD, « L’or de Napoléon. Sa stratégie patrimoniale (1806-1814) », L’Harmattan , 2014 [paru en février], 168 p., (18.00 €).
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Joséphine…
Georges Mauguin, qui fut durant les années 1920/1950 un des plus éminents historiens napoléoniens, a commis un petit volume consacré à l’impératrice Joséphine. Il est composé de notices qui ressemblent beaucoup de par leur forme à des articles. On y parle de l’âge de Joséphine, de son premier mariage avec Alexandre de Beauharnais, de son hôtel de la rue Chantereine (devenue, depuis, rue de la Victoire); ses talents de botaniste sont également évoqués. Le tout se lit agréablement, même s’il présente un intérêt inégal.
Georges MAUGUIN, « L’impératrice Joséphine. Anecdotes et Curiosités », J. Peyronnet et Cie, 1954, 102 p.