Extrait du bulletin du 30 juin 1814.
« Paris. Il m’avait été transmis hier par une main très respectable une des cent dénonciations ; elle portait que, chez Poupard, marchand-chapelier au Palais-Royal, il avait été commandé pour le midi un certain nombre de shakos avec l’aigle impériale, et que c’était Mme Poupard elle-même, qui se trouvait alors dans le comptoir, qui avait promis de les faire confectionner pour le jour désigné. J’ai aussi tôt fait prendre des informations pour vérifier un fait qui, s’il avait eu quelque fondement, n’aurait pas été sans gravité. Je me suis assuré : 1° que ni Poupard ni sa femme n’ont plus de boutique au Palais-Royal, et qu’ainsi l’on n’a pas pu leur y faire de commande ; 2° qu’ils sont depuis deux ans remplacés dans leur boutique par un sieur Delaunay, leur ancien associé ; 3° qu’il ne s’est présenté personne dans cette boutique ni pour shakos à aigles, ni pour shakos d’aucune espèce. »
(« Napoléon et la police sous la première Restauration. D’après les rapports du compte Beugnot au roi Louis XVIII. Annotés par Eugène Welvert », R. Roger & F. Chernoviz, s.d)
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Rappelons que Poupard était le fournisseur de l’Empereur pour ses fameux chapeaux.