« Bouches-du-Rhône. Préfet, 21 juillet 1814. Un ancien officier, nommé Pierre Simon, a laissé chez la personne où il logeait à Marseille, une pétition adressée à Bonaparte. Il y dit, entre autres choses, qu’il a fait le serment de vivre et de mourir pour lui, qu’il tient à ce serment, et qu’il lui demande de l’emploi. Pierre Simon est natif de Lyon, où il était employé dans les tabacs. Il était entré au service comme élève de l’École polytechnique. Il se rendit à Marseille, où il se proposait d’enseigner les mathématiques; il avait présenté, à cet effet, une demande à un instituteur de la ville ; mais sa demande n’ayant point été accueillie, il a pris, le 6 juin dernier, à la préfecture, un passeport pour Livourne [sans doute afin de s’embarquer pour l’île d’Elbe], où il doit s’être rendu. »
(« Napoléon et la police sous la Première Restauration. D’après les rapports du comte Beugnot au roi Louis XVIII. Annotés par Eugène Welvert», R. Roger et F. Chernoviz, s.d., p.102).