Châtiment de quelques déserteurs corses.
La Madonne, 24 août 1814.
Faites tirer au sort les cinq déserteurs corses qui ont fait le coup de fusil, et faites punir celui que le sort désignera suivant toute la rigueur des lois. Dans le cas où il y aurait parmi eux un sergent ou un caporal, vous ne les ferez pas tirer, et celui-là paierait pour tous. Je pense que ce corps est mal administré. Envoyez-y comme inspecteur le général Bertolosi, qui en passera la revue et donnera des notes sur tous les officiers. Qu’il leur dise que je ne veux garder personne de force et que tous ceux qui voudront s’en aller peuvent le demander. Il leur fera contracter un nouvel engagement, afin qu’ils n’aient plus de prétexte pour se plaindre qu’on leur a promis d’être dans la Garde [Il y a encore ici une transposition, due soit à une négligence du copiste, soit à la rapidité du débit de Napoléon. L’expression la plus correcte et la plus claire serait : « afin qu’ils n’aient plus pour se plaindre le prétexte qu’on leur a promis, etc. » Note de L.-G. Pélissier]
( »Le Registre de l’île d’Elbe. Lettres et ordres inédits de Napoléon 1er . Publiés par Léon-G. Pélissier », A. Fontemoing, Editeur, 1897, pp.86-87).