Extrait du rapport du comte Anglès.
« On a répandu à Marseille plusieurs exemplaires d’un libelle ainsi conçu :
« Français, ouvrez les yeux ! Napoléon le Grand, Empereur des Français, dans les bras d’Angenore, y repose sa tête ! Il est juste… mais bientôt les lauriers de mars flétris par les Marseillais, le 7 juillet 1814, vont, par le secours de Vulturne et de Thétis, lui rendre les honneurs qui lui ont été ravis !
Le préfet, en transmettant cet absurde écrit, mande que l’esprit public est généralement bon dans son département et qu’on ne doit rien redouter des efforts que les malveillants pourraient tenter pour intimider les bons citoyens. Néanmoins, il ne s’explique pas davantage et son silence pourrait faire supposer qu’il y a, à Marseille, des perturbateurs qui cherchent à troubler la tranquillité. »
(Georges Firmin-Didot, « Royauté ou Empire. La France en 1814. D’après les rapports inédits du comte Anglès », Maison Didot, Firmin-Didot et Cie Éditeurs, s.d. [1897], p.113)