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17 septembre 1813 et jours suivants…

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Extrait d’un passage des « Mémoires » de Guillaume Peyrusse,  payeur de l’Empereur.

17 septembre. Sa Majesté s’est arrêtée sur les hauteurs de Peterswalde. Depuis deux jours, on entend une canonnade presque continue ; on pousse l’ennemi jusqu’à Kulm.

18, 19 et 20 septembre.  Sa Majesté est restée autour de Pirna.

21 septembre. Sa Majesté est rentrée à Dresde. Dans la matinée, nous sommes partis pour Hartau. Le général Blücher s’avançait ; il avait déjà dépassé Bautzen, chassant devant lui les corps du maréchal duc de Tarente, des généraux Souham et Lauriston. La présence de Sa Majesté électrise les troupes ; elles reprennent l’offensive ; on va jusqu’à Bischofwerda.

22 et 23 septembre.  Séjour. Sa Majesté pousse des reconnaissances à la tête des troupes du général Gérard, pour s’assurer de la retraite des Prussiens.

24 septembre.  Rentrés à Dresde… « L’ennemi gagne du terrain : Napoléon fait de vains efforts ; il court vers chaque point menacé et se trouve aussitôt rappelé ailleurs par quelques nouveaux désastres. Partout où il se montre, l’ennemi recule devant lui, mais il avance avec succès dès qu’il tourne le dos. » (Mémorial de Ste-Hélène). [Passage cité par Peyrusse lui-même]

Du 25 septembre au 6 octobre. Séjour à Dresde. Les travaux autour de la ville sont poussés avec la plus grande vigueur. Un nouveau pont sera jeté sur l’Elbe. La même activité règne à Pirna. On convertit en citadelle l’hôpital des fous. Tous ces préparatifs annoncent l’intention qu’à Sa Majesté de garder sa position de Dresde. Cette inactivité de nos troupes étonne. Depuis plus de dix jours, elles n’ont pas cherché l’ennemi. Le service des officiers d’ordonnance est très actif, et il résulte des renseignements qu’ils apportent, que les Prussiens se portent en avant du prince  Bernadotte, qui est déjà à Dessau, au-devant du prince de La Moskowa, et que l’armée alliée est en mouvement pour nous resserrer. Des préparatifs au cabinet et dans les écuries, les ordres qui me sont donnés de tenir prêts les fourgons contenant le Trésor de réserve, annoncent que notre séjour à Dresde ne se prolongera pas davantage. Les instants heureux qu’on a passés dans cette capitale sont oubliés ; une inquiétude vague nous fait désirer d’en sortir ; il faut aller dans d’autres lieux chercher à ressaisir la fortune infidèle aux armes de Sa Majesté depuis bien du temps.

 

 

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