« Je ne puis préciser le jour, ni le moment où je m’aperçus que l’Empereur avait l’intention de quitter l’île. Plusieurs jours avant le départ, j’avais remarqué plus de mouvement qu’à l’ordinaire. Les courses que j’avais faites à Rio, à Longone, et surtout les quelques phrases que j’avais entendues de la bouche de l’Empereur, me mirent à même de comprendre que S. M. avait quelque projet, mais je ne sus si c’était vers l’Italie ou vers la France qu’il devait aller. (Lettre de Saint-Denis, ancien mameluck de l’Empereur », in « Documents sur le séjour de Napoléon 1er à l’île d’Elbe »).
« Le 26 février, tout le monde était dans l’attente du départ, mais sans qu’on sût encore s’il aurait lieur ce jour-là. C’était un dimanche. A neuf heures, l’Empereur entendit la messe. L’office terminé, il passa une revue, fit manœuvrer le bataillon corse, puis remonta aux Mulini. Vers onze heures, Cambronne avertit les adjudants-majors que les troupes mangeraient la soupe à quatre heures et s’embarqueraient à cinq. A midi, le bataillon franc et la Garde nationale relevèrent les postes occupés par la Vieille Garde ». (Henry Houssaye, « 1815. La première Restauration…», pp.190-191).