Le grand-maréchal du Palais avait préparé une lettre pour son épouse Fanny dans le cas où le débarquement de l’Empereur échouerait. Voici ce document inédit:
« Si le succès ne couronne pas nos efforts, je t’engage à passer quelque tems [temps] dans la famille de ton père en Angleterre. Mme Dillon [la mère de Fanny] pourra t’y rejoindre. Quand les circonstances seront plus favorables, tu rentreras en France car nos enfants ne peuvent et ne doivent jamais cesser d’être français. Consulte mon père sur leur éducation, leur fortune et tout ce qui sera pour toi d’un premier intérêt, il doit être avec ta mère bon meilleur guide. Armes-toi de courage, tu te dois à tes enfants… Jusqu’au dernier moment de ma vie tu seras l’objet de ma plus douce et de ma plus tendre affection. » (Lettre du général Bertrand à sa femme, « Porto-Ferrayo [Portoferraio] ce [jour laissé en blanc] 1815 ». Collection particulière).