« Les troupes anglaises et hanovriennes, assemblées à la hâte sur les frontières, s’attendent tous les jours à voir s’avancer les Français; et dans le voyage que j’ai fait il y a quelques jours à Courtrai, à Tournai et à Ath, j’ai trouvé que les préparatifs militaires correspondaient à cette attente.-Les villes étaient mises en état de résister à un coup de main; les ponts étaient rompus, les écluses prêtes à porter partout l’inondation; un tiers des garnisons était chaque nuit sous les armes, et l’on avait donné des ordres pour faire la retraite sur Oudenarde. A Bruxelles, il y a quinze jours que les marchandises anglaises s’achetaient à peine le quart de leur valeur, tant on paraissait certain du commencement prochain des hostilités et de la soumission de la Belgique. Je sais que nos autorités civiles et militaires s’attendent à une prochaine attaque : le temps nous apprendra si nous avons bien su deviner les intentions de Napoléon. »
(John HOBHOUSE « Histoire des Cent-Jours ou dernier règne de l’empereur Napoléon. Lettres écrites de Paris, depuis le 8 avril 1815 jusqu’au 20 juillet de la même année. Traduites de l’anglais » , Paris, Domère, Libraire, 1819, pp.27-28).
________
A propos de l’intéressant Hobhouse : http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Cam_Hobhouse