« 6770. — Paris, 16 mai 1815.
I. La ville de Laon sera mise en état de défense.
II. Un employé du génie du 6ème corps sera employé aux travaux de Laon.
III. L’artillerie dirigera sur-le-champ vingt pièces de canon pour l’armement de cette place. Il sera dirigé sur Laon, vingt autres pièces en fer, de celles provenant de la marine.
IV. Il sera nommé un officier supérieur pour commander à Laon et plusieurs officiers d’un grade inférieur lui seront donnés pour adjudants.
V. Un officier du génie et un officier d’artillerie seront attachés à la place.
VI. Le commandant de la place et le préfet prendront des mesures pour qu’en cas d’événement, 2.000 hommes de la levée en masse viennent se renfermer dans la ville pour la défendre.
VII. Il sera formé à Laon une compagnie de canonniers de gardes nationales par le service de l’artillerie de la place.
NAPOLEON. »
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« 6771. — Paris, 16 mai 1815.
I. Les places de Reims et de Châlons-sur-Marne seront, par les soins du commandant du département et aux frais de leur caisse municipale, mises en état de résister à un coup de main, à des troupes légères et à une avant-garde.
II. Il y aura un commandant d’armes dans chacune de ces places. Il y sera formé une compagnie de canonniers de gardes nationales pour le service de l’artillerie.
III. Les gardes nationales sédentaires y seront organisées et 2.000 hommes des basses compagnies seront destinés pour la garnison de chacune de ces places.
IV. La défense de Reims et de Châlons sera considérée comme dépense municipale.
V. Le commandant du 6e corps détachera, pour mettre en état ces places, un officier du génie et un officier d’artillerie.
VI. Six pièces de canon seront sur-le-champ dirigées par l’artillerie sur chacune de ces deux places. Il leur sera, en outre, envoyé à chacune six autres pièces en fer que le parc de la marine fournira de Paris.
NAPOLEON. »
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« 6772. — Paris, 16 mai 1815.
I. La ville de Saint-Quentin sera mise en état de défense, comme dépense municipale. Il y aura un commandant d’arme. Un officier du génie, détaché du 2ème corps, sera chargé de diriger les travaux.
II. Il sera formé à Saint-Quentin une compagnie de grenadiers de gardes nationales. Il sera, en outre, pris des mesures pour pouvoir, au premier moment d’alarme, y réunir 2.000 hommes du pays.
NAPOLEON. »
(Arthur CHUQUET, « Ordres et Apostilles de Napoléon (1799-1815). Tome quatrième », Librairie Ancienne Honoré Champion, Editeur, 1912, pp.588-590)