Que d’activité pour l’Empereur ! Il dicte, ordonne, décide…
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« 6783. — Paris, 19 mai 1815.
Il sera passé par le ministre de la guerre un nouveau marché pour l’achat de 2.000 chevaux; son budget sera, en conséquence, augmenté de la somme de 900.000 francs.
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6784. — Paris, 19 mai 1815.
I. La ville de Marseille est en état de siège. II. Les principaux agitateurs et les agents des Bourbons seront arrêtés, renfermés au fort La Malgue et jugé d’après les lois.
III. Il sera procédé au désarmement de la garde nationale et à sa réorganisation conformément aux lois.
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6785. — Paris, 19 mai 1815.
I. Notre décret du 10 de ce mois, qui met en activité de service les compagnies d’élite de la garde nationale dans les départements de la Sarthe, de la Mayenne, de la Loire-Inférieure, de Maine-et-Loire, de la Vendée et des Deux-Sèvres, est rapporté. II. La garde des côtes des 12e et 13e divisions est confiée aux fédérés de la Loire-Inférieure. Ille-et-Vilaine, Côtes-du- Nord, Finistère, Morbihan et Maine-et-Loire, sans qu’il soit rien changé au service ordinaire des canonniers gardes côtes. Les fédérés pourront, à cet effet, sous l’autorité des généraux commandant dans les départements, se former en compagnies de volontaires qui auront le choix de leurs officiers.
III. Les garnisons des ports seront formées par des détachements des compagnies d’élite de la garde nationale des villes dans les 12e , 13e et 22e divisions.
IV. Le lieutenant général gouverneur des 12e , 13e et 22e divisions est chargé de la haute police dans l’étendue de son gouvernement. Il correspondra, pour cet effet, avec notre ministre de la police générale et les lieutenants des 2e et 3e arrondissements.
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6786. — Paris, 19 mai 1815.
A.Davout.
Je suis dans l’intention de composer la Chambre des pairs et d’en nommer d’abord quatre-vingts membres. Désirant m’aider des lumières des personnes qui ont ma confiance, je vous invite à me remettre dimanche une liste de cent vingt personnes, que vous choisirez comme si vous étiez chargé de cette nomination. S’il en est parmi elles que je ne connaisse pas, vous voudrez bien joindre des notes à leur nom. Ce travail restera secret entre vous et moi. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’il est inutile qu’on sache que je vous l’ai demandé. J’ai adressé une lettre semblable à tous mes ministres et à d’autres personnes dans l’opinion et dans les sentiments desquelles je me confie. »
(Arthur CHUQUET, « Ordres et Apostilles de Napoléon (1799-1815). Tome quatrième », Librairie Ancienne Honoré Champion, Editeur, 1912, pp.593-595)