Balzacien depuis ma tendre enfance, je n’ai pas hésité un seul instant à acheter le dernier livre d’Éric Hazan, « Balzac, Paris » et paru en janvier de cette année aux Editions La Fabrique. Certes, ce thème a déjà fait l’objet de plusieurs ouvrages (H. Clouzot et R.H. Valensi, « Le Paris de la Comédie Humaine », (Le Goupy, Editeur, 1926), Jean Ygaunin, « Paris à l’époque de Balzac et dans la Comédie Humaine » (Librairie A.-G. Nizet, 1992) et enfin, Anne-Marie Baron, « Le Paris de Balzac » (Editions Alexandrines, 2016)), mais je me suis laissé tenté, amoureux de l’histoire du vieux Paris que je suis !
Je dois dire que globalement je n’ai pas été convaincu par ce livre.
Si, jusqu’à la page 114, Hazan, traite avec finesse son sujet, si, au fil des pages, le Paris du Père Goriot, celui de la Princesse de Cadignan ou encore de la duchesse de Langeais revit sous nos yeux, avec force citations extraites des romans du grand Honoré, tout s’arrête brutalement tel un terminus ferroviaire à partir de la page 115. Là, le thème de Paris, celui des rapports que l’auteur de « La Comédie Humaine » sut entretenir avec la capitale, tout en fait, n’a plus rien à voir avec les pages précédentes ! Dès le chapitre intitulé « La Presse » c’est un autre livre que le lecteur tient entre les mains. Le sujet initial a disparu et c’est plutôt une étude sur certains aspects de la vie de Balzac qui est abordée : « Les éditeurs », « Le Théâtre », « Les amis, la politique, « Le « réalisme » de Balzac parisien », autant de chapitres qui viennent clore cet ouvrage mais dans lesquels Paris, est désormais absent. On ne peut que le regretter !
C.B.
Eric HAZAN, « Balzac, Paris », Editions La Fabrique, 2018, 209 p., 14,00 €