Cette dernière fait partie du lot de celles de Napoléon (dont une au moins n’est pas inédite) et découvertes fortuitement et récemment dans les rayonnages de la bibliothèque d’Ajaccio : https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-du-sud/tresors-oublies-bibliotheque-ajaccio-1468597.html
Voici le texte de ce document, entièrement rédigée de la main de l’attachante Joséphine et signée par elle :
« Mon Cousin, je suis touchée de la nouvelle marque de confiance que vous me donnez de vos sentiments qui me ravi[?] à l’occasion de l’heureuse délivrance de ma belle-fille. Il m’est donné de profiter de cette circonstance pour vous renouveler l’assurance de mon attachement. A Navarre le 21 décembre.
Joséphine. »
Cette courte lettre, écrite depuis son château de Navarre, près d’Evreux, dans l’Eure, ne nous indique ni le destinataire, ni la date. En consultant l’ouvrage « Impératrice Joséphine. Correspondance, 1782-1814 », Payot, 1996, j’ai trouvé quelques éléments intéressants.
L’événement dont il est question dans ce document est la naissance du troisième enfant d’Eugène de Beauharnais (1781-1824), qui avait épousé, en 1806, Augusta-Amélie de Bavière (1788-1851): Auguste-Eugène-Charles-Napoléon, né à Milan le 9 décembre 1810.
Le destinataire pourrait être Cambacérès, auquel Joséphine donnait le titre de « Cousin ». Il est à rappeler qu’ cette époque elle n’est plus l’épouse de Napoléon.
A la p.287 du l’ouvrage cité plus haut, se trouve une autre lettre de Joséphine et adressée à Mme de Montesquiou, datée de Navarre, 23 décembre 1810 dans laquelle Joséphine déclare : « Je sais, Madame, combien vous prenez part à tout ce qui m’intéresse, et je suis touchée de la nouvelle marque que vous m’en donnez à l’occasion des couches de ma belle-fille ».
Enfin, cette lettre paraît être inédite. Elle ne figure pas dans l’ouvrage publié par Payot en 1996, ni dans l’annexe n°5 de ce même livre et qui référence succinctement les lettres de Joséphine passées en ventes aux enchères publiques, commercialisées par des libraires ou bien encore se trouvant dans certains fonds de bibliothèque, comme celui de Frédéric Masson (à la Bibliothèque Thiers, place Saint-Georges, à Paris).
Christophe BOURACHOT