Voici un livre excellent, que je viens de relire. Paru en 2002, Dominique JAMET, fameux journaliste et homme de lettres, y prend la défense de l’Empereur. Point par point, avançant ses pions tel un stratège, étayant ses assertions par de solides arguments, JAMET place ceux qui veulent réécrire l’histoire napoléonienne devant leurs propres calomnies. « Voir l’Histoire en général, et celle-ci en particulier avec les yeux d’un Henri Guillemin, par exemple, c’est la réduire à une suite d’intrigues médiocres, manœuvres obliques et de calculs sordides, c’est tout rabaisser, tout salir, tout avilir », déclare JAMET au début de son ouvrage. Le ton est donné et il ne changera pas.
Ainsi plus loin: « On parle toujours des « guerres de Napoléon » et des centaines de milliers, voire du million d’hommes que sa folle ambition aurait menés à la mort, comme s’il avait été de bout en bout l’unique responsable des conflits, le seul fauteur de guerre. On serait mieux fondé à remettre en vigueur l’expression de « guerres de coalition » et à évoquer le nombre au moins équivalent de leurs sujets que les rois de l’Europe coalisée ont équipés, armés, enrégimentés avec l’argent anglais et fait périr dans mes combats pour le rétablissement de l’ordre ancien et le plus grand profit de l’Angleterre. »
Ce livre est une petite merveille à faire connaître aux anti-napoléoniens, ou du moins, à garder près de soi.
C.B.
Dominique JAMET, « Napoléon », Collection « Si j’avais défendu », Plon, 2002, 212 pages.