« Pour entretenir la petite armée et la petite marine qu’on avait permis à Napoléon de conserver, ce n’eût pas été trop de deux millions annuels que le traité du 11 avril [1814] lui attribuait sur le Grand-Livre de France. Mais les Bourbons n’exécutèrent pas cette convention et Napoléon voyait venir le moment où il aurait dépensé sa fortune personnelle et n’aurait plus d’autres ressources que les revenus de son empire de 26 kms de long sur 10 de large. Cette perspective fut pour quelque chose dans son retour en France. Quand les éléments de son budget de 1815 lui furent présentés par M. Peyrusse, Napoléon lui dit : « Puisque la France refuse d’acquitter la somme stipulée par le Traité de Fontainebleau, j’ai arrêté que vous ne paieriez plus que la moitié des traitements fixes. Vous fournirez le surplus aux parties prenantes en bons sur le Trésor de France et à valoir ».C’était une façon d’intéresser ses grognards et son personnel à un retour à Paris. »
(« Vieux papiers financiers. Un trésorier de Napoléon. Extraits », in « Le Globe », 21 janvier 1904).