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L’épouse du général Moreau…

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Dresde 1813

Moreau blessé très grièvement lors de la bataille de Dresde.

La première Restauration honora le souvenir du général Moreau [mort des suites de ses blessures reçues le 27 août 1813, lors de la bataille de Dresde]; sa veuve reçut le titre de maréchale et obtint une pension de 12.000 frs, par une ordonnance qui parut le 18 octobre 1814. Voici le rapport qui fut, à ce propos, rédigé par le bureau des pensions et soumis le 8 octobre à Louis XVIII par le ministre de la Guerre [le général Dupont].

Arthur CHUQUET.

Sire, déjà Votre Majesté a honoré la veuve du général Moreau d’une preuve de son intérêt en lui accordant le titre de maréchale. J’ai espéré qu’Elle voudrait bien y joindre une pension viagère de 12.000 francs, et je La supplie de me permettre de motiver près d’Elle cette proposition.

Rival de gloire des plus grands capitaines, le général Moreau a payé par ses malheurs quelques erreurs politiques qui furent toujours étrangères à son cœur. Mais l’éclat et la noble franchise de son retour à de meilleures principes, l’impression que son exemple a faite sur l’armée, la considération dont il a joui au camp  même de l’armée alliée qui veniat sauver la France et aider aux vrais Français à rétablir le trône, sa mort enfin, vraiment glorieuse, puisqu’il la reçurt en soldat intrépide qui marche contre l’oppresseur de sa patrie, me paraissent recommander puissamment sa veuve aux bontés de Votre Majesté.

La saine partie de l’armée, les nombreux guerriers qui ont combattu sous les ordres du général Moreau verront cet acte de munificence royale avec reconnaissance ; il sera pour eux un garant de l’avenir et une nouvelle preuve que Sa Majesté veut récompenser tous les services.

J’ai, pour ces motifs, l’honneur de présenter à l’approbation de Sa Majesté une ordonnance conforme à cette proposition.

(Arthur CHUQUET, « L’Année 1814… », Fontemoing et Cie, 1914, p.350)

Lettre général Moreau

La dernière lettre du général Moreau adressée à son épouse:

« Ma chère amie, à la bataille de Dresde, il y a trois jours, j’ai eu les deux jambes emportées d’un boulet de canon… »

Je ne suis pas très certain de son authenticité !

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