Voici une lettre de Louis Marchand à sa sœur. Rappelons que le fidèle valet de chambre de l’Empereur est l’auteur d’excellents mémoires que tout amateur napoléonien se doit de lire. Ce fidèle serviteur suivra Napoléon sur une autre île : Sainte-Hélène. Quant à Marie-Louise, jamais elle ne vint rendre visite à l’Empereur.
C.B.
Porto-Ferrajo [Portoferraio], 3 juillet 1814.
Le bruit s’était répandu que l’Impératrice allait arriver à l’île d’Elbe. Mais ce bruit est resté sans fondement. Je ne serais cependant pas étonné que, sur la fin de la saison, elle vint nous voir. J’ai toute la dépense de la garde-robe entre les mains ; j’espère mettre 4.000 francs de côté. Adieu ma chère sœur.
(Arthur CHUQUET, « L’Année 1814… », Fontemoing et Cie, 1914, p.432)