« Le 11 [avril 1814], le maire, à la tête d’un cortège nombreux, a publié dans la ville une proclamation sur les heureux événements annoncés ; elle a été accueillie par les habitants aux cris de « Vive le Roi ! », puis le drapeau blanc a été placé sur le clocher de la cathédrale. Quelques heures après, un détachement de divers corps s’est porté sur cette église ; des chasseurs y sont entrés à cheval pendant la messe. Plusieurs sont ensuite montés au clocher, ont enfoncé la porte et enlevé le drapeau qui a été foulé aux pieds et brûlé sur la place. On désigne comme le principal auteur du mouvement le sieur Vautrat, major du 81ème, envoyé à Clermont depuis plusieurs mois pour y former une garde mobile. Le 13 avril, un autre détachement est entré dans la ville aux cris de « Vive l’Empereur ! » et en faisaient des menaces aux habitants. Néanmoins, la nuit a été calme et il n’y a pas eu de voies de fait. D’ailleurs, cette troupes est partie pour Riom, le lendemain, emmenant deux pièces de canon prises dans la ville. Le général Montholon, qui la commandait, s’est fait remettre, par le payeur, environ 6000 francs qui étaient dans sa caisse.
Le même jour, à 7 heures du soir, les troupes autrichiennes sont entrés à Clermont; une députation des habitants de la ville s’était portée à leur rencontre et avait été accueillies par le général commandant, le comte de Stardeck. »
(Rapport du comte Anglès, cité dans « Royauté ou Empire La France en 1814. D’après les rapports inédits du comte Anglès », Maison Didot, Firmin-Didot et Cie, Editeurs, s.d. [1897]. », pp.7-8)