Louis Almeras, né en 1768 à Vienne en Dauphiné, mort à Bordeaux en 1828, sergent-major, puis sous-lieutenant au 5ème bataillon de l’Isère en 1791, adjudant- major, puis adjudant général chef de bataillon en 1793, aide de camp de Carteaux devant Toulon, adjudant général chef de brigade en 1795, appelé par Bonaparte à l’armée d’Italie en 1797 et chargé en 1799 du commandement de Damiette, nommé général de brigade par Kléber en 1800, employé durant quelques années à l’île d’Elbe, fut promu général de division le 16 octobre 1812, et lui-même raconte ainsi ce qu’il fait pendant la campagne de Russie : «Il a été grièvement blessé d’un coup de feu à la bataille de Mojaïsk sous les ordres du prince Eugène. Il y fut chargé de reprendre la redoute de droite en avant de laquelle sa brigade se maintint le reste de la journée. Il prit à l’ennemi dix-huit pièces de canon. Par suite de cette affaire, il fut nommé lieutenant général. Sa blessure l’empêchant de monter à cheval, il fut fait prisonnier près de Krasnoïé le 15 novembre 1812. » Almeras ne revint en France qu’au mois d’août 1814. Sous les Cent-Jours il commanda une division d’infanterie à La Rochelle, et le gouvernement provisoire l’envoya le 7 juillet 1815 à Rochefort pour hâter avec Beker l’embarquement de Napoléon.
A. CHUQUET
(« 1812. La guerre de Russie. Notes et Documents. Troisième série », Fontemoing et Cie, Editeurs, 1912, p.326).