Le général Louis Guérin de Bruslart (1752-1829), émigré en 1791, fidèle à Louis XVIII fut nommé par ce dernier gouverneur de la Corse. Le 24 février 1815, Napoléon, avant de quitter son île d’Elbe, le destitue et le fait arrêter. Notons que c’est de l’île de Corse que partirent plusieurs personnages chargés d’attenter à la vie de l’Empereur ; avec la bienveillance de ce piètre général Bruslart. A ce sujet, voir les témoignages d’André Pons de l’Hérault, du mameluck Ali et de Louis Marchand. Il y eu même un projet très concret exposé par un certain comte de Chauvigny de Blot dans une lettre au comte d’Artois (futur Charles X) en date du 12 juin 1814. Voir le volume intitulé : « De l’exil au retour de l’île d’Elbe. Récits de contemporains », Editions Teissèdre, 2001 : « Lettre du comte de Chauvigny contenant un projet d’assassinat de l’Empereur à l’île d’Elbe », pp.37-42. Ce document fut publié la première fois en 1895 dans la revue « Miscellanea Napoleonica ». Sur ce personnage voir l’étude d’Arthur Chuquet, « Le Départ de l’île d’Elbe », Editions Ernest Leroux, 1920, pp.54-55. Ce Chauvigny de Blot qui fut sous l’Empire proviseur de lycée et inspecteur d’académie, était un royaliste convaincu, un exalté peu compétent que Louis XVIII eut la sagesse de ne pas nommer gouverneur de la Corse. Un autre royaliste, Bruslart en héritera…
C.B.