Clarke fut nommé maréchal de France en 1816, par Louis LXVIII, oubliant tout ce qu’il devait au grand Napoléon !
L’alarme a été un instant dans Paris. Les Alliés marchaient vers Montereau et leurs avant-garde poussaient jusqu’à Fontainebleau et Nemours. Le duc de Feltre, très inquiet, appelle Napoléon et il prononce à ce propos, un mot mémorable : l’Empereur est le seul qui puisse rétablir les choses ; les maréchaux croient tout savoir mieux que personne ; il faut celui auquel ils sont habitués à obéir.
Paris, 14 février 1814, 5 heures du soir.
Sire, le général Pajol, après avoir fait sauter le pont de Montereau, s’est retiré sur le Châtelet, où il était ce matin à 6 heures. L’artillerie que nous avions à Montereau, n’a pu être emmenée. Le bateau a accroché, il a coulé, c’est la faute des bateliers dont une partie avait fui. Le Roi, votre frère, voulait aller se mettre à la tête de l’armée. J’ai pensé que cela avait beaucoup d’inconvénient : on aurait dit qu’il avait fui Paris et l’Impératrice eût été alarmée, ainsi que votre capitale.
Le duc de Bellune [Maréchal Victor] ne donne pas signe de vie.
J’attends M. Eugène d’Astorg que j’ai envoyé à Nangis.
M. Gourgaud est arrivé ici.
Il me semble qu’il y a pas un instant à perdre pour que Votre Majesté vienne à sa droite, avec la division Leval, avec la Vieille Garde surtout. Voilà des choses poussées à l’extrême. Le Roi [Joseph] fait ce qu’il peur ; mais il faut celui auquel vos maréchaux sont habitués d’obéir ; sans cela, ils croient savoir tout mieux que personne.
(Arthur CHUQUET, « L’Année 1814. Lettres et Mémoires », Fontemoing et Cie, Éditeurs, 1914, p.46).