Mon cher Ami,
J’ai reçue il y a une heure la lettre que tu m’as annoncée ce matin et qui contient les détails de la bataille [celle de Craonne, le 7 mars] que tu as gagnée. Je suis seulement fâchée de te savoir fatigué, ménage bien ta santé qui doit beaucoup souffrir par toutes ces courses par le froid. On est bien content à Paris de cette affaire, on espère que cela nous amènera la paix, on est cependant encore inquiet de voir que cela ne finit pas. Je voudrais aussi bien pouvoir te voir auprès de moi, je serais alors hors d’inquiétude…
Ta fidèle amie Louise.
[Paris] Ce 9 mars 1814, à 11 heures du soir.
(« Marie-Louise et Napoléon, 1813-1814. Lettres inédites… », Librairie Stock, s.d. [1955], pp.137-138)