Un bulletin du directeur général de la police, Beugnot. J’affectionne ce genre de documents. Une fois mis de côté le ton habituel du courtisan qui rassure son Roi, on y trouve des renseignements intéressants et peu connus.
C.B.
Somme, 14 juin 1814. Le 13 au soir, des officiers de hussards du 13ème régiment ont crié « Vive l’Empereur ! » dans un des cafés les plus fréquentés d’Amiens. Ils sortaient d’un dîner de corps et étaient échauffés par le vin. Le préfet a aussitôt dénoncés ce scandale au commandant du département qui punira sans doute les coupables. On a trouvé affiché dans la même ville un placard où l’on lisait en lettres moulées : « Vive l’Empereur ! Il vit encore. Il ne tardera pas à remonter sur le trône… » Le reste était déchiré. Tien n’est négligé pour découvrir la main criminelle qui a tracé et placardé cet écrit.
(Source : Comte Beugnot, « Napoléon et la police sous la première Restauration. D’après les rapports du comte Beugnot au roi Louis XVIII. Annoté par Eugène Welvert », R. Roger et F. Chernoviz, Libraires-Éditeurs, sans date, p.11).