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L’île de Sainte-Hélène en ballon…

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J’ai découvert  un article paru dans la « Revue de l’Institut Napoléon » de 1938 (n°2, 2ème trimestre). Rédigé par un certain Joseph Duhem, il porte le titre suivant : « Le Ballon incendiaire de Moscou en 1812 ». La majeure partie de cet intéressant article concerne les projets non-aboutis et autres moyens d’incendie de la ville de Moscou préparés par les Russes, lors de l’entrée de Napoléon dans cette ville, en septembre 1812. Mais au début de son écrit, Duhem fait état « d’une romanesque entreprise projetée en 1816 par de fanatiques admirateurs de Napoléon ».  L’histoire a lieu au Brésil, et l’auteur nous précise que c’est grâce au conservateur du Museu Paulista [à  Sao Paul] qu’il a pris connaissance des faits suivants : « Des Français et des Brésiliens établis à Pernambuc [Etat de Pernambouc, dont Recife est la capitale], imaginèrent d’armer dans ce port un bateau capable de porter une petite montgolfière jusqu’aux abords du rocher de Sainte-Hélène. Là, de courageux aéronautes auraient fait descendre le ballon sur Longwood, et l’auraient ensuite ramené au navire, après avoir enlevé l’Empereur. Le chef de la conspiration était Antonio Carlos de Andrade, si connu pour la part qu’il a prise aux événements de 1822, et frère lui-même de ce José Bonifacio de Andrade que les Brésiliens nomment le patriarche de leur indépendance. La légende du ballon de Sainte-Hélène subsiste encore au Brésil, et le souvenir en est vivace chez les descendants des Andrade. » 

Joseph Duhem laisse entendre que c’est une absence de confidentialité parmi les réfugiés français qui fit échouer ce projet. Mais  était-il réalisable ? On peut en douter par la surveillance particulière qu’exerçaient les Anglais sur Napoléon, par les deux navires britanniques tournant en permanence, et en sens inverse, autour de l’île, mais aussi par les conditions atmosphériques aléatoires (courants marins et ascensionnels), que la technologie de l’époque ne permettait ni de prévoir, ni de maîtriser. Enfin, que seraient-ils advenus des compagnons de captivité  de l’Empereur ? N’auraient-ils pas été soumis à un traitement difficile en représailles de l’évasion de Napoléon dans les airs ?

C.B.

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