Nangis, le 17 février 1814, à 4 heures après-midi.
Ma bonne Louise.
Je t’ai fait écrire 2 fois sur le champ de bataille pour te donner de bonnes nouvelles. J’ai fait 6.000 prisonniers russes, j’ai défait le corps de Wittgenstein, lui ai pris 15 pièces de canon, 50 caissons d’artillerie. Plusieurs généraux sont pris, mes troupes suivent l’ennemi dans la direction de Montereau, de Provins et de Bray. Ce soir toute la grande armée ennemie aura repassé la Seine fort en désordre.
Adieu, ma bonne Amie. Un baiser à mon fils. Je t’ai dit de faire tirer 30 coups de canon.
Nap.
(« Marie-Louise et Napoléon, 1813-1814. Lettres inédites… », Librairie Stock, s.d. [1955], pp.85-86).