Le journal « Le Moniteur », dans son édition du 7 novembre 1801, mentionne à la rubrique « Variétés » une lettre d’un voyageur anonyme, de passage à l’île de Sainte-Hélène : « De loin, on imagine voir l’île de Calypso ; arrivé, on se croit transporté dans le séjour du bonheur; l’air y est pur, le ciel serein et tout semble serein autour de vous; la santé brille sur le visage de tous les habitants… ».
Cette description un peu surréaliste est extraite de l’ouvrage d’A. Périvier, « Napoléon journaliste » (Plon, 1918, p.195), qui ajoute : « Et le voyageur se répand en de longues dissertations sur la beauté de l’île, sur son climat bienfaisant, sur le charme qu’elle dégage quand on y aborde ! Napoléon s’en souvint-il quand il débarqua à Jamestown [près de quinze ans plus tard] ? »