Originaire de Châteauroux, où il est né en 1773, le général Bertrand participa aux principales campagnes militaires de l’Empire. De L’Egypte à l’Autriche, Bertrand, excellent officier du génie, se fit remarquer par sa rigueur. En 1811, il est nommé par l’Empereur au poste de gouverneur général des Provinces Illyriennes. Deux ans après, il remplace l’infortuné général Duroc, tué d’un boulet de canon lors de la campagne de Saxe, dans les fonctions de grand-maréchal du Palais. C’est avec ce titre qu’il occupera un rôle-clé auprès de l’Empereur, dans la minuscule cour impériale de Longwood, à Sainte-Hélène[1]. En 1816, Bertrand est condamné à mort (par contumace) par les tribunaux de Louis XVIII. A son retour en France, il est réintégré dans son grade et en 1830, il dirige l’Ecole polytechnique. Il devient ensuite député de l’Indre, son département d’origine. Le général Bertrand décède en 1844, non sans avoir participé quatre ans auparavant, avec d’autres anciens compagnons de Napoléon, à l’inoubliable expédition du Retour des Cendres. Tout comme Duroc, Bertrand repose sous le dôme doré des Invalides, à Paris, près de celui qu’ils servirent tous deux avec honneur et fidélité.
C.B.
[1] A Sainte-Hélène, la famille Bertrand est composée (hormis le père et la mère) de cinq enfants : Napoléon (né en 1808) ; Hortense (née en 1810) ; Henry (né en 1811) et d’Arthur (né à Longwood en 1817). Un autre fils, Alphonse, naîtra en 1824, après le retour des Bertrand en France.