Le général Mouton-Duvernet devait se rallier à Napoléon et il expia cruellement sa défection. Pourtant, lorsqu’il apprit le débarquement de l’Empereur à Golfe-Juan, il se prononça contre lui et il envoyait à son lieutenant, le maréchal de camp Rostollant qui commandait à Gap, la lettre suivante où il déclarait qu’un Français ne saurait être parjure, que Bonaparte a abdiqué et que Louis XVIII est le souverain légitime.
Arthur CHUQUET.
Valence, le 4 mars 1815.
Mon cher général, en suite de la nouvelle du débarquement de Napoléon Buonaparte [sic] au Golfe-Juan le 2 de ce mois [le 1er mars], et de sa direction annoncée vers Die, Gap, Grenoble et Lyon, ne perdez pas un instant pour prendre toutes les mesures que les circonstances exigeront, et assurez-vous de la fidélité des troupes à notre souverain légitime Louis XVIII, en les rappelant à leurs serments. Dites-leur qu’un Français ne saurait être parjure et que Buonaparte [sic] a abdiqué [précédemment le 6 avril 1814]. Je marche vers vous. Cette lettre me précédera de quelques heures.
Nota : Comme le dit plus haut Arthur Chuquet, Mouton-Duvernet se ralliera par la suite à l’Empereur et s’opposera au retour de Louis XVII après Waterloo.Cet officier supérieur paiera cher son revirement. Il sera fusillé le 27 juillet 1816 à Lyon.
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Voir sa notice biographique sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gis_Barth%C3%A9lemy_Mouton-Duvernet