« Napoléon n’avait pas pu se préserver entièrement des effets de l’obésité dont le plus caractéristique, chez le commun des hommes, est de les occuper presque exclusivement d’eux-mêmes, et de leur faire redouter à l’excès, les incommodités et les dangers de toute espèce. Le Bonaparte, maigre et sec, de l’armée d’Italie, n’eût pas encouru les reproches que l’on peut adresser au Napoléon, gros et gras de ses dernières campagnes. Pour commencer à apprécier la différence qui exista entre ces deux hommes, peut-être suffirait-il de rappeler que Bonaparte n’eut pas de maîtresses quand le feu de la jeunesse lui eût facilement fait pardonner des écarts, et qu’on ne peut plus en dire autant de Napoléon quand la seule maturité de l’âge aurait dû l’y faire renoncer. »
(Général LAFAILLE, « Mémoires (1787-1814) », Teissèdre, 1997, pp.144-145)