Jean-Pierre Béchaud est né le 17 février 1770 à Belfort, dans le département du Haut-Rhin. Il embrasse le métier des armes très tôt car on le trouve soldat au régiment de Dauphiné dès 1787. À l’armée du Rhin, il est nommé capitaine des grenadiers en 1793 et lieutenant-colonel en 1794. À celle d’Italie en 1799, il commande le château de Milan, mais capitule face aux Autrichiens le 27 avril ; traduit devant une commission militaire, il est acquitté. Après diverses fonctions à l’intérieur, en Italie et à Saint-Domingue, il est envoyé en Espagne en 1808. Il est grièvement blessé au pont de la Coa en juillet 1810 et à Busaco en septembre de la même année (une balle lui ayant traversé la poitrine). Le 25 novembre 1811, il est nommé colonel du 66ème régiment de ligne (avec effet rétroactif au 12 mars 1809). Ajoutons que ce général avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur le 14 juin 1804 ; il sera nommé officier du même ordre le 21 août 1810 ; baron en juin 1811. Sous les ordres du général Souham à l’armée du Portugal, il se distingue lors du combat de Villamuriel le 25 octobre 1812. Béchaud est nommé général de brigade en janvier 1813, puis employé à la 3ème division de l’armée du Portugal le 9 mai de la même année. Malgré le fait qu’il soit nommé par la suite au Corps d’observation de Mayence (le 1er juin 1813), le général Béchaud reste en Espagne. En juillet, il participe au combat de Sorauren, dans les rangs de la 1ère brigade de la 8ème division d’infanterie (Taupin) à l’armée des Pyrénées. Il est grièvement blessé sur la Bidassoa le 7 octobre 1813.
Le 27 février 1814, lors de la bataille d’Orthez, précisément au combat de Saint-Boès, le général Béchaud est tué.
Le général Béchaud a laissé un « Journal » écrit avec réalisme et précision forme « le récit de la campagne de trente-cinq jours par laquelle Souham a dégagé Burgos et repoussé Wellington sur Salamanque au mois d’octobre 1812. ». Il fut publié pour la première fois en 1912, dans la « Revue des Études Napoléoniennes. »
C.B.