Le mameluck Roustam, ce dernier était né vers 1780 à Tiflis (de nos jours Tbilissi) en Géorgie. Il avait été enlevé puis acheté par un bey du Caire, entré dans le corps des mamelouks. Passé après la mort de son maître au service du cheikh El-Becri, ce dernier en fit présent à Bonaparte en août 1799. Roustam ne quittera pas la destinée du futur empereur, jusqu’en 1814… le 13 avril 1814, au matin, à Fontainebleau, Roustam, sans doute effrayé par la tentative de suicide de Napoléon, s’enfuit prétextant devoir embrasser sa femme à Paris, avant le départ pour l’île d’Elbe. Il ne revint pas… Roustam termina sa vie à Dourdan (Essonne) après avoir reçu de Louis-Philippe la charge d’un bureau de poste, jusqu’à sa mort en 1845. On peut voir sa tombe restaurée il y a quelques années dans le cimetière de cette même ville. Ce personnage sans grand caractère a laissé des « Souvenirs » qui furent publiés la première fois en 1911. Ils forment un témoignage d’un intérêt très limité : à l’opposé de ceux d’un autre mameluck (« faux » celui-là) : le versaillais Louis-Etienne Saint Denis (1788-1856). Voir mon édition de son témoignage publiée en février 2000 chez Arléa.
C.B.