Louis-Henry-Joseph Hazard, né à Lille en 1771, élève sous-lieutenant d’artillerie eu 1792, lieutenant en 1793, capitaine en 1795, chef d’escadron au 4ème régiment d’artillerie à cheval en 1802, lieutenant-colonel en 1803, colonel en 1811, était un ami de Courier, et lorsque Paul- Louis écrit au major Griois pour annoncer sa démission : « Adieu, dit-il, adieu, major, adieu, Hazard, et tous mes camarades connus et inconnus ! » Hazard était un fervent « napoléoniste », il qualifiait la première Restauration de catastrophe, et il écrivait au Ministre de la Guerre en date du 27 mars : « A la suite de la catastrophe qu’on a appelée Restauration, j’ai été mis hors d’activité. J’aurais pu réclamer contre cette injustice, mais sans chercher à en connaître le provocateur, je m’y suis soumis parce que, profondément dévoué à l’Empereur, il me répugnait de servir un autre gouvernement que le sien. »
Il fut chargé d’une mission à Perpignan pour l’armement, puis nommé directeur d’artillerie à Rennes. La seconde Restauration le mit à la demi-solde et — le 2 février 1820 — à la retraite.
(Arthur Chuquet, « Lettres de 1815. Première série [seule parue] », Librairie ancienne, Honoré Champion, Editeur, 1911 pp.319-320).