« Tandis que nous nous étions rendus maîtres de cette ville [Smolensk], le général Gouvion Saint-Cyr avait remporté une victoire signalée, sur le prince de Wittgenstein, les 17 et 18 août [à Polotsk] ; il y avait gagné le bâton de maréchal. Cette récompense fit plaisir à toute l’armée, dont le nouveau maréchal était aimé et estimé. Moins heureux, le duc d’Abrantès [général Junot], au combat de Valoutina dans les environs de Smolensk, fit faire un faux mouvement aux troupes placées sous ses ordres, ce qui lui valut sa disgrâce. L’Empereur le traita avec dureté, lui reprocha publiquement sa conduite dilapidatoire et ses vols au Portugal, et, lorsque les chefs de corps furent réunis au Kremlin, il dit tout haut : « Quant au duc d’Abrantès, il ne doit point se trouver ici ». En effet, celui-ci avait eu la prudence de ne point se montrer. » «
« Un général hollandais sous le Premier Empire. Mémoires du général Baron de Dedem de Gelder (1774-1825) », Plon, 1900, p.233. En 1812, cet officier commanda une brigade sous les ordres du maréchal Davout. Plus tard, lors de la retraite de Russie, le général de Dedem de Gelder est à l’avant-garde sous les ordres de Murat.