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Le général Travers

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Le général de brigade Etienne-Jacques Travers demandant à Napoléon le 30 mars 1815 de l’activité dans la cavalerie, exposait ainsi ce qu’il avait fait en 1814.

Arthur CHUQUET.

Général de brigade depuis 1807, j’ai organisé et commandé la brigade des lanciers du grand-duché de Berg en 1813.

En janvier 1814, j’ai commandé par ordre de M. le général en chef Maison le département de l’Escaut au moment où Gand était en insurrection. En février, j’ai été nommé commandant supérieur de la place de Condé, place qui a été la dernière à arborer la cocarde blanche et qui est restée fidèle jusqu’au dernier moment, malgré tous les moyens de corruption qu’ont employés les ennemis de Votre Majesté qui ont offert 500.000 francs dans les moments les plus critiques pour leur livrer la place, et, en dernier lieu, 100.000 francs pour faire seulement arborer le drapeau blanc et prendre la cocarde blanche.

J’ai fait arrêter à Valenciennes (où j’ai commandé par intérim la 3ème division de l’armée du nord jusqu’au 20 juin, époque de la dissolution), 14 bateaux chargés de munitions et effets précieux provenant des arsenaux de La Fère, appartenant aux Prussiens.

A la dissolution de l’armée du Nord, j’ai été mis à la non-activité jusqu’au 1er janvier 1815, date à laquelle j’ai été nommé adjoint aux inspecteurs généraux de cavalerie ?

Le 28 décembre 1814, Maison, gouverneur de la 1ère division militaire, demandant pour Travers le commandement de Condé avait ainsi loué le général :

Je ne puis trop me louer des services signalés que le général Travers a rendus dans ces circonstance difficiles où il a été obligé de tout créer, pour mettre Condé qui se trouvait dans un délabrement complet, en état de défense. Son zèle infatigable a suppléé à tout, et en peu de temps, avec quelques centaines d’hommes et la garde nationale, il est parvenu à se rendre tellement redoutable que l’ennemi était obligé d’avoir devant lui des forces considérables pour résister à ses fréquentes sorties. La manière honorable dont il  s’est conduit, lui a acquis l’estime générale, et les habitants reverraient avec plaisir au commandement de leur ville un officier qui a su si bien les préserver.

 (Arthur CHUQUET, « L’Année 1814… », Fontemoing et Cie, 1914, pp.372-373).

 

 

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