La lettre qui suit est extraite du volume de la correspondance de la Grande-Armée interceptée par les Russes; un livre publié en 1913. Le nom du signataire, bien curieux, n’a pas été identifié.
« Sa Majesté se porte bien et a toujours été d’une excellente santé. On a ordre de se tenir prêt au premier moment ; une partie des équipages de Sa Majesté est déjà partie sur la route de Kalouga. On attend le retour d’un courrier qui a été expédié à [Saint-] Pétersbourg au sujet de la paix pour la proposer ; s’ils refusent, on doit évacuer Moscou et détruire toutes les provisions en farines, vins, fourrages et autres que l’on ne pourra pas emporter, afin de ne laisser aucune ressource aux habitants qui resteront ; l’on distribue de l’eau-de-vie aux corps d’armée pour trois mois ; l’on doit donner de la farine à tous ceux qui [des] moyens de transport. Le militaire est furieusement fatigué, désire la paix fortement ; cependant, il doit y avoir encore une affaire avant d’entrer à Kalouga, car nous n’y sommes pas, et l’on présume qu’elle sera très forte, car Sa Majesté a passé toute sa Garde en revue, et il paraît même qu’elle sera forcée de donner. Du reste, elle ne doit pas être fatiguée, car elle n’a pas encore donné une seule fois.
Il n’y a que les carabiniers qui ont donné à l’affaire du 7 [septembre 1812 : bataille de La Moskowa]
Lisez et brûlez de suite.
JATAKA [sic] «