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Le général Corbineau durant les Cent-Jours…

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Le général de division Juvénal Corbineau avait repris auprès de Napoléon ses fonctions d’aide-de-camp et il accompagna Grouchy dans l’expédition du Midi. Il alla remplacer Delaborde à Angers avant l’arrivée de Lamarque. Corbineau était à Waterloo aux côtés de Napoléon.  Voici comment la commission d’examen apprécia dans sa séance du 23 décembre 1815 le rôle qu’il avait joué durant les Cent-Jours. 

Arthur CHUQUET. 

Rien, dans le dossier de M. le général Corbineau, n’indique qu’il était en activité de service le 1er mars dernier. On pense donc qu’il était en demi-solde  retiré à Paris, lieu de son domicile habituel.  Ayant repris en mars ses fonctions d’aide-de-camp de l’Usurpateur, il fut envoyé en mission à Lyon, où on le voit figurer dans un rapport fait par le général Grouchy au maréchal Davout le 7 avril 1815, comme s’occupant particulièrement des mesures de police et des arrestations des personnes suspectes.  Il est de notoriété publique qu’il était avec le général Grouchy, lorsque ce dernier fit arrêter S.A.R. Mgr le duc d’Angoulême [le fils du comte d’Artois, futur Charles X], contre la foi du traité.  Aussi est-il cité au Moniteur du 19 avril 1815, comme ayant reçu des témoignages de satisfaction de l’Usurpateur pour avoir terminé la guerre du Midi.  On le voit  ensuite indiqué sur la feuille du 7 mai comme accompagnant Bonaparte en qualité d’aide-de-camp. Il y a lieu de croire qu’il a suivi l’Usurpateur pendant sa courte campagne de Waterloo, et qu’étant rentré en même temps que lui, il est demeuré sans commandement, lors de sa fuite. On trouve, dans son dossier, une lettre du 1er juillet 1815 par laquelle la commission du gouvernement invite le maréchal Davout à donner un emploi à cette officier général. Après le mouvement de l’armée de la Loire, Corbineau est resté à Paris, chargé avec MM. Turreau et Grundler de la capitulation du 3 juillet, et, depuis, s’est borné à revendiquer son titre de commandant du 2ème corps de cavalerie, dans le cas où il serait proposé pour une distinction quelconque.

Cet exposé démontre :

1° Qu’il a arboré l’étendard de la rébellion dans le midi de la France. 2° Qu’il a réprimé et puni les mouvement des fidèles serviteurs du Roi en faveur de l’autorité légitime, et qu’enfin, ayant marché contre l’armée de S.A. Royale Mgr le duc d’Angoulême et concouru à l’arrestation de ce prince, il ne peut être noté d’une manière favorable. 

(Document extrait du livre d’Arthur CHUQUET, « Lettres de 1815. Première Série [seule parue] », Paris, Librairie ancienne, Honoré Champion, Editeur, 1911). 


 

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