Une nouvelle année va commencer, m’est-il permis d’offrir à Votre Majesté tous mes vœux ? S’ils étaient exaucés, il ne manquerait plus rien à votre bonheur ni à celui de votre famille. Que cette année soit le terme des malheurs de la guerre, que l’année qui va commencer nous amène des jours plus tranquilles. Puissiez-vous vous reposer longtemps à l’ombre de vos lauriers; Votre Majesté a tout fait pour sa gloire, qu’Elle fasse quelque chose pour son bonheur. Qu’Elle nous donne la paix et qu’Elle commande à l’Europe un nouveau genre d’admiration en- lui présentant le modèle des gouvernements.
Mes vœux seront toujours pour Elle, lors même que les circonstances feraient soupçonner mes sentiments. Sire, je vous aimerai toute ma vie, mon attachement à Votre Majesté sera toujours indépendant des événements politiques.
Je suis, de Votre Majesté, Sire, le très affectionné frère et beau-frère,
J.NAPOLÉON.
Naples, le 21 décembre 1813.
(Lettre publiée dans « Le Carnet Historique & Littéraire » en 1899).












