« Le 15 juin, les hostilités étant commencées, nous entrâmes dans la Belgique; nous ne vîmes point l’ennemi dans cette journée et prîmes cantonnement dans un village, près de la petite ville de Grosselies. Le 16, on nous dirigea sur la route de Bruxelles, le 2ème corps était en avant de nous; bientôt nous nous mîmes en ligne et eûmes de …
Extrait d’un témoignage peu connu. Il est tiré du livre de D. MONNIER, « Souvenirs d’un octogénaire de province » (Lons-le-Saunier, Imprimerie de Gauthier frères, 1871). « J’étais quartier-maître de la Garde nationale de Lons-le-Saunier depuis le 10 juillet 1814, lorsque l’illustre captif des puissances alliées s’évada de l’île d’Elbe, et c’est à ce titre que le 12 mars 1815 je me trouvai …
Une liste, datée de juin 1815, nous donne les noms des 13 derniers pages de Napoléon. Ce sont MM. de Cambacérès, Gudin, de Vertillac, Daudiffredy, Roguet, Gauthier, Mechin, Delarue, Berton, Menou, Gilbert des Voisins, Michaud et Duchêne. Lorsque l’Empereur quitta Paris le 12 juin 1815, il semble qu’il n’emmenât que trois pages avec sa Maison aux ordres du comte Bertrand, …
« Dès que l’Europe sait Napoléon aux Tuileries, elle se regarde comme en état d’hostilité avec la France. Le 26 mars 1815, deux dragons ayant passé par mégarde la frontière près de Maubeuge sont odieusement maltraités ; les soldats anglais les frappent arrachent les aigles des casques et les piétinent dans la boue. Le 29, cent trente-deux prisonniers de guerre revenant …
« Échappé aux désastres de la retraite et complètement remis de ses fatigues, il allait être nommé major (lieutenant-colonel) lorsqu’il fut fait prisonnier le 28 septembre 1813. Après avoir passé en Hongrie près des frontières de la Serbie le temps de sa captivité il rentra en France en avril 1814 et fut replacé comme chef d’escadrons au 7e régiment de …
« Moscou, à l’exception du Kremlin, fut évacué le 19 [octobre 1812]. Le temps était très beau. Il fallut toute la journée pour déboucher de la ville. Les voitures d’artillerie et d’équipages, les chariots de vivres, les calèches, les chevaux de selle et de bât se mêlait, s’embarrassaient, se heurtaient et gênaient la marche des colonnes. 10,000 soldats valides étaient employés …
Après le passage de la Bérézina les froids devinrent excessifs Je n’ai jamais pu rester à cheval plus de dix minutes de suite et, comme on ne pouvait pas marcher longtemps à pied à cause de la neige qui était très profonde, on ne faisait que monter et descendre de cheval. Deux de mes gens qui était de ma terre …
Un nom indéniablement lié à la défaite de Waterloo ! Avant la journée historique du 18 juin 1815, Emmanuel marquis de Grouchy, né en 1766, a eu une longue carrière militaire au plus haut niveau. Entré au service en 1780, comme élève à l’École d’artillerie de Strasbourg, il est nommé six ans plus tard sous-lieutenant dans la Compagnie écossaise des gardes …
Intéressant panorama donné par Henry Houssaye : « Napoléon avait dit : l’Empire, c’est la Révolution. Il avait dit aussi: l’Empire c’est la paix. Il répugnait à refaire la Révolution et il ne pouvait pas maintenir La paix. Ceux qui s’étaient déclarés pour lui avec le plus d’élan se trouvaient ainsi déçus dans leurs espérances tandis que la foule immense des indifférents se …
François Marq naquit à Eclaron, département de la Haute-Marne, le 13 novembre 1792. Le texte qui suit est extrait de ses mémoires écrits en 1817, soit très peu de temps après les événements auxquels ils sont attachés. Son témoignage ne sortit de l’ombre qu’en 1901, d’abord dans la «Revue Napoléonienne», puis la même année sous la forme d’un volume de …
Vers neuf heures du matin nous rencontrons des masses de toutes armes débouchant de diverses directions. Chacun prend sa place de bataille. L’Empereur paraît, couvert de poussière, des pieds à la tête, ainsi que le groupe de généraux qui le suit. Il se porte en avant, puis va donner ses ordres, à la droite d’une division. Le maréchal Ney met …
« Le spectacle hideux de la destruction incendiaire et des suites qui s’y rattachaient a duré pendant six jours. Le feu n’avait respecté que le Kremlin, les édifices qui l’avoisinent, le vaste et magnifique hôpital des enfants trouvés, quelques maisons des faubourgs et le quartier franc, appelé le pont des maréchaux et occupé par les modistes françaises. Je rappellerai que lorsque l’incendie …
Après l’annexion de la Hollande, Napoléon supprima l’ordre de l’Union créé en 1807 par le roi Louis comme il avait supprimé tous les ordres qu’il avait trouvés en Piémont, en Toscane, dans les Etats romains et dans les différents pays successivement réunis à l’Empire. Mais pour dédommager les Hollandais, l’Empereur crut devoir fonder une nouvelle décoration qui, tout en leur étant …
Le colonel Esnard, du 20ème régiment de ligne, était à Lyon en mars 1815 lorsque le maréchal Macdonald essaya, en vain, d’arrêter la marche triomphante de Napoléon vers Pais. Dans une note datée d’Issoire, le 25 novembre 1815, il a raconté le rôle qu’il joua dans ces événements, et sa narration rappelle tout à fait celle du duc de tarente. …
Adressée à Clarke, duc de Feltre, qui, après la chute de l’Empereur, s’empressera d’oublier ce dernier, j’ai trouvé son texte dans un vieux catalogue d’autographes datant de 1960. La voici. Monsieur le duc de Feltre, je vous envoie 4 drapeaux, deux prussiens, un autrichien, et un russe. Deux doivent être arrivés avec les prisonniers, ce qui fait six. Il y …
De qui est cette lettre envoyée de Paris et sans doute adressée à Duroc ? Nous le savons ; mais elle mérite d’être connue, et elle a été lue durant la retraite et, sans doute, le 6 novembre 1812, à Mikhaïlevska, lorsqu’arriva l’estafette, la première que l’armée rencontrait depuis dix jours. A.CHUQUET Le 23 octobre 1812. Monseigneur, un événement inimaginable vient de …
Albine de Montholon fait partie du petit groupe qui partira avec l’Empereur à Sainte-Hélène. Elle raconte de son point de vue les jours qui ont précédé. De retour à l’Elysée, Napoléon vit se réunir autour de lui ceux de ses dévoués qui étaient à sa portée. Le général de Montholon avait un double motif de s’y rendre : il était aide …
« Vitoria. Lettre du général Buquet, 10 juillet 1812. Le 29 juin la malle de France à Madrid a été enlevée par la bande de Longa (environ 3000 hommes), entre Miranda et Pancorbo ; le courrier, le postillon, 60 hommes, dont 2 officiers, de l’escorte qui n’était que de 134 hommes, ont été tués. Le 2 juillet, un convoi de 62 prisonniers …
C’est le 1er septembre 1814, la comtesse débarqua à l’île d’Elbe. La communauté française et les Elbois crurent que c’étaient l’Impératrice et le Roi de Rome, comme le mentionne dans son témoignage André Pons de l’Hérault (Les Éditeurs Libres, 2005). Marchand, dans ses « Mémoires » (Tallandier, 1985, 2 volumes) indique que Marie Walewska était accompagnée par sa sœur, Emilie Laczinska et …
« On ne lira pas sans intérêt, malgré quelques inexactitudes le récit du lieutenant de hussards prussiens Kalkreuth ; après avoir appartenu durant un jour à l’Escadron sacré avec les lieutenants Bonin et Probst , il rejoint ses camarades de régiment dans l’après-midi du 26 novembre 1812 sur la route de Borisov. Il faut passer la Bérézina. Mais il y a trop de …
« La vérité, c’est que si Marie-Louise fut profondément troublée à la nouvelle du débarquement au golfe Jouan, elle ne ressentit qu’une angoisse égoïste. Indifférente à la perte comme au triomphe de Napoléon, elle n’envisageait ces deux alternatives que par rapport à elle-même. Si l’entreprise échouait, elle craignait que la souveraineté de Parme, obtenue avec tant de peine, ne lui fût …
Déclare cet ancien combattant des guerres de l’Empire, en montrant son seul bras subsistant; l’autre étant resté sur les champs de bataille… Le brave est devant une auberge « Aux vieux Grognards » (la sienne ?), peut-être sur les hauteurs de Montmartre… Derrière lui, on devine la colonne d’Austerlitz (place Vendôme). Le drapeau blanc, symbole de la Royauté, a remplacé la statue de …
Le maréchal Berthier. Cette lettre du général hollandais Van Dedem de Gelder confirme un passage de ses « Mémoires » [Publié chez Plon en 1900]. Il fit en effet, dans ses « Mémoires » comme dans cette lettre, que le duc de Bassano [Maret] le mit à Vilna dans la bonne calèche d’un courrier qui se rendait à Varsovie, et il a joute-ce qu’il …
« C’est un officier qui a beaucoup de mérite militaire. » (Napoléon à Frédéric, roi de Wurtemberg, Paris, 5 avril 1809). « Ce malheureux Vandamme, qui paraît s’être tué [à Kulm], n’avait pas laissé une sentinelle sur les montagnes, ni une réserve nulle part ; il s’était engouffré dans un fond, sans s’éclairer en aucune façon. S’il avait seulement eu 4 bataillons et 54 …
« Bulletin du 25 octobre 1814. Paris.- J’avais, dès le 19 de ce mois, reçu une dénonciation anonyme portant que M. le duc de Rovigo faisait un accaparement de pommesde terre; que c’était pour affamer le peuple et exciter par là des désordres. Je n’avais vu en cela qu’une de ces invraisemblables accusations qui se multiplient pour tourmenter le gouvernement et …
En route pour son exil à l’île d’Elbe, Napoléon était passé à Lyon le 23 avril 1814 : « Le 23 avril [1814] au soir, sa voiture, attelée de six chevaux, entrait à Lyon par la barrière de Vaise ; quelques autres la suivaient ; elles traversèrent la ville rapidement, et ce n’est qu’à La Guillotière qu’on s’arrêta. On avait fait tout ce …
Psychologiquement très perturbé, le duc d’Abrantès est mort le 29 juillet 1813, des suites de ses blessures, après s’être défenestré. Cette lettre de Napoléon est adressée au général Savary, duc de Rovigo, Ministre de la police générale. Dresde, 7 août 1813 Je reçois votre lettre du 2 août. J’ai éprouvé une véritable peine de ce que vous m’avez écrit de …
Mai 1815. Napoléon sait que la guerre est inévitable, que les Alliés prévoient pour la fin de ce mois le rassemblement de 785.000 combattants sur ses frontières et que l’enjeu de ce rassemblement est de le jeter à bas de son trône impérial. Alors, l’Empereur renforce à la hâte l’armée et la Garde Nationale, de façon à pouvoir disposer de 200.000 …
« Pendant près de vingt ans, Napoléon, qui mit six ans à mourir, dormit le grand sommeil dans l’île Maudite; mais, en 1840, arriva le prince de Joinville, sur la « Belle-Poule », que l’on avait peinte en noir pour sa funèbre mission, et qui garda depuis sa livrée de deuil. Les restes de l’Empereur, rendus à la France, s’acheminèrent vers les bords …
Une lettre du capitaine HEUILLET, du 2ème chasseurs de la Garde, au Directeur de la revue « La Sentinelle de l’Armée ». Ce document fut publié le 8 septembre 1845 dans cette même revue. Ce témoignage est extrait d’un article concernant l’infanterie de la Garde à Waterloo et paru dans le « Carnet de la Sabretache » en 1905. Il me semble, de mémoire, …
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« Nos beaux jours d’abondance disparurent aussi vite qu’ils étaient venus. Il fallut bientôt aller faire des vivres au loin. On organisa, par régiment, un bataillon formée d’officiers, sous-officiers et soldats pris dans toutes les compagnies, et commandé par un chef de bataillon assisté d’un officier d’état-major. Le prince Eugène et Murat étant en avant de Moscou vers l’Est, on allait …
Maréchal MARMONT [Pièce n°6395]. Lettre de Berthier à Marmont. Paris, 17 janvier 1814. Monsieur le duc de Raguse, l’Empereur espère que vous n’aurez pas quitté Metz car c’est très mal à propos que le duc de Bellune [maréchal Victor] a quitté Nancy pour se porter à Toul. Rien n’est aussi ridicule que la manière dont ce maréchal évacue le pays. …
André Pons de l’Hérault (1772-1853) prend la direction des mines de fer de l’île d’Elbe, dès son arrivée sur place le 16 octobre 1809. Républicain de la première heure, ayant croisé Bonaparte en 1793 à Toulon, il apprend à connaître l’Empereur durant son séjour elbois. Il en deviendra un des plus actifs partisans. Pons suit le souverain lors de son …
Cette lettre de Guillaume Peyrusse est adressée à son frère André est datée de Dorogobouj, 3 novembre 1812. « Je t’ai écrit de Borovsk le 27 octobre. Depuis nous continuons notre retraite en bon ordre, sur le même chemin qui nous a conduits à Moscou. Quelques cosaquades ont lieu sur les derrières, mais on fait bonne contenance. Je ne sais pas …
Jean-Marie Putigny naît en 1774 au hameau des Bordes à Saillenard, aîné de quatre frères et sœurs, il devient à la mort de sa mère et de son père chef de famille, il n’a qu’à peine 16 ans. L’un de ses oncles, des voisins charitables ainsi que la bonté du marquis de Beaurepaire aideront les cinq enfants, sans aucune instruction ni argent …
La lettre qui suit est extraite du volume de la correspondance de la Grande-Armée interceptée par les Russes; un livre publié en 1913. Le nom du signataire, bien curieux, n’a pas été identifié. « Sa Majesté se porte bien et a toujours été d’une excellente santé. On a ordre de se tenir prêt au premier moment ; une partie des équipages de Sa Majesté est déjà …
Le général wurtembergeois de Bangold, capitaine durant la campagne de 1812, a laissé sur l’expédition quelques notes dont Pfister (« Rheinbund », I, p. 172), cite ce seul passage. Arthur CHUQUET. Sans contestation, la cause de beaucoup la plus puissante destruction de l’armée française doit être attribuée à son propre général en chef [Napoléon]. Il poussa et lança ses troupes de l’Oder …
« Dans le n°5 de notre Bulletin (juin 1952), un article du regretté historien Winand Aerts, le grand spécialiste de Waterloo, faisait justice de quelques légendes nées on ne sait comment, acceptées par des historiens et prenant désormais la place de la vérité. C’est ainsi qu’il démontrait péremptoirement que Napoléon, dans la nuit du 17 au 18 juin 1815, celle précédent …
« Du golfe Juan à Lyon, et même au delà, Napoléon affirma à maintes reprises son entente avec l’Autriche. On a vu jusqu’ici dans ces propos une habile imposture, ou, à tout le moins, la manifestation d’un espoir diplomatique et militaire. Mais il est des textes qui permettent de présenter le problème sous un aspect différent. Dans les déclarations de l’Empereur …
Marie-Joseph-Quentin Playoult de Bryas était commissaire des guerres faisant fonction d’ordonnateur à la 12ème division d’infanterie; il est décédé sous-intendant militaire, le 24 mars 1829. Cette lettre est adressée à son épouse. Au quartier-général de Voniskoe-Gorodistche, le 7 novembre 1812. Au moment où nous allions monter la voiture, le général Partouneaux et moi, ce matin pour venir ici, un officier …
Auguste Bonnamy , général de brigade depuis le 8 janvier 1799, commandait à la bataille de la Moskowa la 1ère brigade de la division Morand. Son nom n’est pas cité par Ségur que Gourgaud ne manque pas de blâmer sur ce point. A la tête du 30ème régiment d’infanterie, un des régiments les plus braves et les plus résolus de …
« Napoléon lit à l’île d’Elbe non seulement des journaux et des brochures, mais des lettres particulières, les lettres qu’il reçoit et celles que reçoivent les soldats, les officiers, les fonctionnaires. Le chef de bataillon Malet ne recommandait-il pas à tous les grenadiers qui retournaient en France, d’envoyer des nouvelles à leurs camarades ? La police française s’efforçait d’intercepter ces messages, …
Clarke, qui trahira plus tard l’Empereur, était à cette époque ministre de la Guerre. [Pièce n°6301]. Paris, 15 décembre 1813. Donnez l’ordre que dimanche 19, il parte du dépôt du 1er régiment des gardes d’honneur : 1 chef d’escadron, 1 adjudant-major, 1 maréchal-des-logis chef, 2 maréchaux-des-logis, 4 brigadiers et 80 gardes. Ce détachement partira de Versailles pour Bruxelles, pour compléter l’escadron …
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